Mode sombre

Habitat participatif Eco’N’Home

Une réalisation proposée par Construction 21

Bâtiments

Contributeur

Référent :  Caroline SCULFORT Maitrise d’œuvre Architecte / Programmiste
Contact : 

archi.sculfort@gmail.com

Descriptif

L'Habitat Participatif Eco’n’home c’est 6 familles qui ont voulu relever le défi du vivre ensemble, qui ont réussi à construire leurs logements sur des valeurs de sobriété, de faible impact sur l’environnement, qui ont réussi à s’intégrer au cœur d’un quartier et contribuer à favoriser le lien social.
Construits en 2016, 6 logements proches des performances de l’habitat passif, une salle commune et des espaces partagés vont donner vie à ce projet Eco-citoyen cherchant à diminuer son impact et promouvoir un mode de vie soutenable en zone urbaine.
Depuis, les habitants communiquent, accueillent et informent des groupes en transition, s’engagent sur le zéro déchet, participent à la dynamique du quartier via ses engagements associatifs. La salle commune accueille une AMAP.
Des projets qui se tournent vers la ville résiliente de demain.

Thématiques : 
  • Qualité du logement
  • Construction
  • Matériaux
Échelle : 
  • Logement

Fiche d'identité

marker  Centre-Val de Loire / Tours
Type de territoire : 
  • Métropole
Date de livraison :  01/01/2016
Surface bâtie :  SHAB 700 m2
Coût du projet :  1 385 000 € HT
Maîtrise d'ouvrage :  Chloé DEY, Mathieu GODLEWSKI , Caroline SCULFORT, Eric DOUMAS , Sarah BOULAND, Arnaud BOULAND , Lucie FREVAL, Damien VIGNERON , Dominique SERRE , Marie Madeleine LOYER
Maîtrise d'oeuvre :  Lucie FREVAL & Caroline SCULFORT
Partenaires associés :  Fiabitat, BET thermique

Distinctions

Concours / récompenses :  • Prix National de la construction bois 2017 catégorie logement collectif et groupé • PALMARES DE LA CONSTRUCTION BOIS en région centre – Lauréat en 2018 Catégorie « habiter Ensemble » • GREEN SOLUTIONS AWARDS 2019 Mention du prix des étudiants • PALMARES BATIMENT BIOSOURCÉS projet sélectionné en 2017 - Région Centre Val de Loire

Médias

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

Le projet est implanté dans la ZAC Monconseil – Eco-quartier à TOURS Nord.
Six logements individuels prennent place sur une emprise urbaine de 1500m2.
Une partie des eaux de pluie est récupérée d’une capacité de stockage de 6000l dédiée à l’arrosage
du potager, des jeunes arbres et des plantes. Le stationnement se limite à une seule voiture par
logement réduisant la surface imperméable, une part importante des toitures est végétalisée ou le
sera prochainement.
Le terrain est largement planté de manière à accueillir et favoriser l’installation d’oiseaux et
d’insectes pollinisateurs.
Les logements sont sur 2 ou 3 niveaux pour limiter l’emprise au sol et privilégier les espaces verts.

Le projet a été sollicité dans le cadre de l’expérimentation E+C-, mais sur une phase avant-projet moins abouti que le projet final d’un point de vue impact carbone. De plus, cette étude a été
réalisée via des calculs par défaut en l’absence de fiches FDES pour la paille en particulier.

Les constructions sont toutes en ossature bois y compris les dépendances, l’isolation des logements
est majoritairement en paille ou biosourcée (laine de bois, ouate de cellulose pour la salle
commune), l’usage de matériaux non renouvelables a été réduit au maximum.

Nous avons voulu réduire autant que possible les matériaux tels que le sable et l’eau pour préserver
la ressource et nous nous sommes tournées vers le bois, la paille, la ouate, la laine de bois.
Le choix de ces matériaux spécifiques liés à une bonne compacité des volumes bâtis, nous a permis
de réduire les quantités de matériaux employés dans la construction et de diminuer indirectement
notre empreinte carbone.

Le choix d’une enveloppe compacte, la conception bioclimatique de l’ensemble avec une
orientation plein sud, les protections solaires et la VMC double flux, la présence de lumière
naturelle dans la très grande majorité des pièces de chaque logement, nous ont permis d’atteindre
ou de se rapprocher d’un niveau passif sur les 6 logements.
Nous pouvons affirmer qu’après 5 ans d’expérience de vie dans nos maisons, que nous avons réussi
à fortement décarboner notre mode « d’habiter ».

Les équipements choisis sont volontairement simples et d’une technologie éprouvée bien
qu’insuffisamment diffusé en France concernant la VMC double-flux.
La maintenance régulière des installations techniques est indispensable pour assurer leur
pérennité, un bon entretien des VMC double-flux, des panneaux solaires thermiques assure le
maintien de leurs performances.
Le choix d’une proportion de surfaces vitrées importantes et majoritairement orientées sud,
participe à un apport en lumière naturelle et un apport solaire passif qui chauffe les maisons en
hiver. Les occultations spécifiques et des ouvrants vont limiter la surchauffe en été et permettre
une sur ventilation nocturne. L’ensemble de ces points liés à la conception des logements ainsi que
les actions quotidiennes de ses habitants participent à la sobriété générale du projet.

Critère n°2 : INCLUSION

S’agissant d’une auto-promotion et d’une co-construction, OUI les habitants ont participé
pleinement à l’élaboration du projet d’habitat participatif et de leur logement dès l’origine du
projet.
Au sein de l’éco-quartier, la vente des terrains était soumise à un jury en 2 phases constitué des
élus de la commune, des services techniques et de l’aménageur du quartier.
Le projet a pris place au cours de 2 mandatures opposées mais a réussi à convaincre l’ensemble des
élus, soutenu par l’aménageur de la ZAC.

Se grouper pour faire construire ensemble nos logements et y vivre en mutualisant certains coûts
de la construction et entretiens par exemple, a permis d’intégrer plusieurs familles aux ressources
modestes (personne âgée seule, famille monoparentale) dans le projet de façon durable. Nous
avons tous profité de la force que nous apportait le groupe grâce à nos diversités de compétences
et de caractères.

A nos yeux, notre projet a vocation à promouvoir l’écoconstruction, le vivre ensemble et les
échanges avec le quartier via nos activités associatives favorisée par la présence de notre salle commune. Ce que nous essayons de mettre en place en communiquant sur notre projet c’est d’aller dans le sens d’une dynamique collective basée sur l’entraide et l’ouverture aux autres. Le partage de notre expérience auprès des élus de tous bords nous semble avoir des retombées possibles sur les populations les plus diverses souvent éloignées de la propriété en milieu urbain

Notre retour d’expérience est vieux de 5 ans seulement. Chacun est d’abord heureux et fier de ce
qui a été accompli et du regard bienveillant qui est porté sur cette démarche d’habitat participatif
mené et financé de manière autonome. Nous suscitons curiosité et engouement. Le groupe vit à travers ses nouveaux projets de partages et d’échanges avec d’autres groupes, élus ou associations, mais aussi en mettant en œuvre des projets favorisant le confort de tous au sein des parties communes : interventions dans le jardin où chacun peut participer à améliorer la biodiversité, ou encore dans la salle commune où nous préparons « l’après Covid ». Toutes ces actions vont dans le sens d’améliorer la vie quotidienne du groupe et favoriser le vivre ensemble

Critère n°3 : RÉSILIENCE

Le projet est né aussi d’une intention commune à tous les membres d’atteindre une certaine autonomie et une certaine frugalité par le partage d’espaces et de matériel au détriment de leur possession individuelle. Un exemple peut être donné sur la mobilité des membres du groupe, son impact carbone et financier : au départ, 8 véhicules étaient en circulation au sein de la copropriété. Aujourd’hui, seuls 4 ont subsistés. Les déplacements doux et les véhicules partagés font le reste.
Les échanges de groupes ont permis de pousser le curseur plus loin sur les domaines d’écoconstruction, d’auto-construction, de partage, de moindre impact environnemental que ce
qu’un projet individuel aurait permis.

A partir de 2014, l’intégration de membres sensibilisés à ces démarches ont permis au projet d’aboutir après 2 premières années à tâtonner. Un principe de prise de décision par consensus (et à
défaut par consentement) de l’ensemble des membres a favorisé l’adhésion pleine et entière au projet. Des outils d’échanges et de préparation aux réunions avec avis de chaque famille ont été mis en place. Aucun sujet n’a été évincé de manière que ne subsiste aucune frustration pour
aucune famille.
Le groupe bénéficiait des multiples compétences de ses membres : informaticiens, thermicienne,
manager, enseignante et formatrice, membre active d’associations œuvrant pour la transition écologique et économique, architectes. Le montage du projet a largement permis à chacun de l’enrichir via ses connaissances, points de vue et expériences.
Vis-à-vis du quartier dans lequel le projet s’est inséré, les échanges ont été nombreux avec les voisins immédiats du terrain. Cependant, la zone sur laquelle le projet est implanté était encore
largement vierge de toute autre construction qui depuis se sont implantées (logements sociaux
collectifs, église, maisons individuelles groupées).

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

Dès le démarrage de la construction il nous a semblé essentiel de communiquer, inviter des scolaires, des professionnels de la construction pour expliquer les enjeux de notre projet tant d’un point de vue architectural (bâtiment bas carbone) que social (habitat participatif). Essentiel aussi
de répondre aux acteurs de la construction qui nous ont sollicités et aussi récompensés, nous les en remercions.
Les choix constructifs du projet ont aussi contribué à favoriser le développement et à communiquer plus largement sur la filière bois-paille.

Voir paragraphe « vision systémique ».

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

S’il s’agit de répliquer notre démarche, nous nous y attelons par le biais de communications,
réception de groupes, partage de notre démarche.
En dehors de cela, un projet d’habitat et à fortiori participatif ne peut être parfaitement répliqué
dans sa forme puisque l’idée est de l’adapter aux multiples contraintes auxquelles toute
construction doit faire face : site, règlementation applicable, budget, délais, mais aussi besoins,
envies et compétences de ses habitants.

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Ses expériences sont aussi en lien avec les territoires, avec un passage en coopération décentralisée à l’échelle d’un conseil départemental.

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Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine

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Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

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Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

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Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

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Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités  locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.

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