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Opération d’Intérêt National Paris-Saclay

Bâtiments Conception Économie durable Réseaux Vie locale

Contributeur

Référent :  Julie Tissot
Contact : 

julie.tissot@oin-paris-saclay.fr

Descriptif

Le projet Paris-Saclay a pour vocation la création d’un pôle mondial d’innovation. Le territoire regroupe aujourd’hui 15% de la recherche publique et privée française et compte parmi les 8 pôles d’innovation mondiaux les plus importants.
La loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris donne pour mission à l’EPA Paris-Saclay de piloter et coordonner le développement du cluster scientifique et technologique dans le cadre de l’OIN Paris-Saclay.

L’Etablissement porte ainsi la création d’un pôle du Grand Paris, à cheval sur trois communautés d’agglomération, et participe ainsi au rééquilibrage de la région capitale. Partie prenante d’une vision en polycentrisme du Grand Paris, Paris-Saclay entend ainsi démontrer d’une nouvelle approche de l’aménagement soutenable des métropoles mondiales, en écosystèmes équilibrés de quartiers raisonnablement denses, d’emplois et de nature.

Le projet Paris-Saclay s’organise ainsi en archipel de quartiers de haute qualité environnementale, reliés par des modes de mobilités décarbonés et capacitaires, qui permettent aux habitant.e.s de vivre et travailler « au pays », au contact d’espaces naturels, agricoles (pourvoyeurs d’alimentation locale) et forestiers.
Afin de réaffirmer les ambitions sociales et environnementales au cœur de l’OIN Paris-Saclay, l’Etablissement Public d’Aménagement Paris-Saclay s’engage dans
l’élaboration d’une stratégie de Développement Durable et de Responsabilité Sociétale (DDRS). Cette démarche a pour objectif d’actualiser les principes directeurs du projet d’aménagement.

Dans ce cadre, l’EPA Paris-Saclay structure et décline ses ambitions aux différentes échelles du projet :

  • Un pôle du Grand Paris, cluster scientifique et technologique, où l’on vit et travaille en proximité de la nature dans une métropole de rang mondial,
  • Un territoire établi sur trois agglomérations, qui intègre un « archipel » de quartiers, délimités, le long de la ligne 18, aux tissus existants et aux espaces agricoles, naturels et forestiers (ZPNAF, zone de protection naturelle, agricole et forestière),
  • Des quartiers durables et exemplaires (mixité programmatique, intensité, décarbonation et sobriété, nature en ville, gestion de l’eau…),
  • Un Etablissement au fonctionnement exemplaire.

Paris-Saclay se veut être un démonstrateur de la ville durable, faisant ainsi la preuve qu’un projet d’urbanisation constituant un cluster unique d’acteurs de l’innovation doit aussi être exemplaire dans sa contribution à l’émergence d’un territoire bas-carbone respectueux des ressources et des écosystèmes dans lesquels il s’insère. La stratégie DDRS, en cours d’élaboration et de concertation, se déclinera ainsi en trois axes : Excellence Environnementale, Cohésion sociale et territoriale, un dernier axe transversal relatif à la démarche participative avec les parties prenantes du projet.
Ce territoire permet ainsi la liaison entre le tissu urbain existant et les nouveaux quartiers, la région capitale dans son ensemble et le monde. Il s’agit également d’un territoire soucieux de développement urbain soutenable et solidaire qui permet les échanges entre ville et nature, réseaux économiques locaux et mondiaux et entre les savoirs de tou.te.s.

 

 

Thématiques : 
  • Construction
  • Espaces publics et espaces verts
  • Paysage
  • Milieux naturels et aquatiques, biodiversité
  • Économie sociale et solidaire
  • Transport de personnes
  • Grand cycle de l'eau
  • Éducation et formation
  • Culture et loisirs
  • Commerces
Échelle : 
  • Territoire

Fiche d'identité

marker  Ile-de-France / Périmètre recouvrant trois agglomérations, sur deux départements (Communauté d’agglomération Paris-Saclay du côté essonnien, de Saint-Quentin-en-Yvelines, de Versailles Grand Parc du côté yvelinois).
Type de territoire : 
  • Communauté d'agglomération
Date de livraison :  01/11/2035
Surface bâtie :  Environ 3 millions de m2
Maîtrise d'ouvrage :  EPA Paris-Saclay 6 boulevard Dubreuil, 91400 ORSAY
Maîtrise d'oeuvre :  Les maîtrises d’oeuvres urbaines de ZAC sont : - ZAC du Moulon : Atelier de paysages Bruel Delmar (paysagiste – mandataire) ; Germe&Jam (urbaniste) ; Artelia (Moe - maitrise d'oeuvre- technique) ; Scène Publique (concepteur lumière) - - ZAC de Corbeville : UapS, agence d'urbanisme - coordinateur et mandataire d'un groupement composé également de BASE (paysage), TFP Ingénierie (bureau d'étude, maitrise d'oeuvre technique), ON (conception lumière), BIOTOPE (écologue), Suez (ingénerie hydrologique). - ZAC du Quartier de l’Ecole Polytechnique : MDP Michel Desvigne Paysagiste / XDGA / Concepto (AMO paysagiste et urbaniste coordonnateur) – TUGEC / Confluences / SOL Paysage (MOE technique) - ZAC « Gare Guyancourt – Saint-Quentin », Quartier des Savoirs : Marniquet Aubouin (urbanisme), D’Ici Là (paysagisme), Transitec (mobilités), Filigrane (programmation), SAFEGE (ingénierie), Urban Eco Scop (écologie) - ZAC de Versailles Satory Ouest : Agence Pranlas-Descours / Dalnoky Paysagiste / EGIS / Atelier LD
Partenaires associés :  Collectivités, services de l’Etat, maîtres d’ouvrage et d’oeuvres de lots bâtis, pôle académique (Institut Polytechnique de Paris, Université Paris-Saclay notamment), entreprises (« ambassadeurs de Paris-Saclay »), associations (concertation)… AMOs de l’EPA mobilisés sur l’OIN: Alphaville programmiste, Adéquation pour les études habitat, Une Autre Ville – AMOES (Sud Plateau) ou Tribu (Satory) sur le développement durable, Le Sens de la Ville sur l’urbanisme transitoire

Distinctions

Labels / certifications :  - E+C- : niveaux E3C2 ou E3C1-20% pour les derniers bâtiments lancés ; - BBC Effinergie 2017, - Certification HQE niveaux Excellent ou Très performance, - Labels bâtiments biosourcés, - Réponse aux exigences du Pacte Fibois, - Ponctuellement : BBCA, BREEAM
Concours / récompenses :  - DIVD 2015, - PIA 2 – Eco-cité Paris Saclay - TEPCV Sud Plateau - 100 quartiers innovants de la Région - Fonds friches 2021 (Guyancourt)

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

Créé en 2010 pour répondre aux besoins de développement de l’Opération d’Intérêt National Paris-Saclay, l’EPA Paris-Saclay mène son opération d’aménagement sur un territoire vaste, aux situations initiales très diverses (terres agricoles, terrains militaires, terrains ferroviaires, friches industrielles et urbaines, présence de grandes écoles, université, établissements scientifiques…). L’action de l’Etablissement doit mettre en cohérence des processus d’urbanisation antérieurs et des besoins futurs pour permettre le développement « ménagé » d’un pôle du Grand Paris.

La gestion fine de la ressource foncière est ainsi au coeur de la mission de l’Etablissement, pour poursuivre l’aménagement d’un territoire durable et le développement du cluster scientifique et technologique et du pôle académique, débuté dès les années 1960, en protégeant les espaces naturels, agricoles et forestiers du territoire. L’étude du MOS entre 1982 et 2017 sur le territoire de la Petite Région Agricole (équivalente aux communes qui composent la ZPNAF) permet de constater que l’action de l’EPA Paris Saclay, à partir de 2010, a permis de stabiliser les zones de projets urbains à ses seuls projets urbains (dont ceux du campus urbain débutés dans les années 1960 par la venue d’établissement supérieurs et de recherche : CEA, CNRS, Synchrotron, Centrale, Polytechnique, Université Paris-Sud…), et ainsi de limiter la consommation de surfaces agricoles supplémentaires en en évitant le grignotage. Avant 2010, chaque année, en moyenne 15 ha de terres agricoles disparaissaient sous la pression de l’étalement urbain.

Le projet Paris-Saclay se compose ainsi d’un « archipel » de quartiers de gare « denses », mixtes et durables, insérés en bordure de la ZPNAF (zone de protection naturelle agricole et forestière, créée par la loi du Grand Paris en 2010 et délimitée par décret en 2013) et reliés demain par le réseau du Grand Paris Express (L18). Chaque projet d’aménagement (ZAC) se concentre ainsi au sein d’un espace bien délimité par une lisière naturelle, paysagère et boisée. Ces lisières sont également fonctionnelles (pour la gestion des eaux pluviales notamment, des expérimentations pour la transition agroécologique sont également projetées en lien avec les instituts de recherche…), garantissant ainsi leur pérennité et la frontière entre l’espace urbain et l’espace naturel, agricole et forestier.

Par ailleurs, les projets d’aménagement intègrent d’ores et déjà des surfaces généreuses favorables à la biodiversité, au sein des espaces publics et au sein des lots privés. Cette disposition peut se mesurer notamment par la surface de pleine terre à l’échelle des projets d’aménagement, qui représente près de 50% de l’ensemble des surfaces aménagées par l’EPA Paris-Saclay. Un grand parc naturaliste est créé au nord du campus urbain et un corridor écologique permet la continuité de la trame verte et bleue entre les 2 rigoles de part et d’autre du campus.

De nombreux secteurs (Guyancourt, Satory, Corbeville) sont, ou comprennent, d’anciennes friches industrielles qu’il s’agit de dépolluer pour « refaire la ville sur la ville ».

Enfin, par les lisières comme par les aménagements paysagers et végétaux, l’EPA Paris-Saclay porte une stratégie de gestion des eaux pluviales à ciel ouvert afin de gérer les pluies de différentes occurrences. Situé sur un plateau au sol argileux et largement imperméable, ces dispositifs permettent de répondre aux enjeux de ruissellement au sein des quartiers aménagés et dans la vallée. Enfin, ce réseau de gestion des eaux à ciel ouvert s’appuie sur un réseau de rigoles, développées pour alimenter le château de Versailles en eau, et préexistant aux opérations d’aménagement. Les dispositifs paysagers au sein des quartiers permettent par ailleurs de répondre aux enjeux de traitement de l’effet d’ilot de chaleur urbain.

L’EPA Paris-Saclay poursuit une démarche de lutte contre la pression sur les ressources naturelles et sur les impacts environnementaux des constructions. Cette démarche touche l’ensemble du projet d’aménagement, de la préparation des terrains à la construction. Il est à noter que chaque projet immobilier fait l’objet d’une analyse ACV dès les phases de conception pour garantir l’atteinte des performances environnementales prescrites par l’Etablissement.

Ainsi, l’EPA Paris-Saclay s’organise pour réduire les impacts environnementaux liés à l’excavation et l’évacuation de terres. Il s’agit pour cela de réemployer et réutiliser le maximum de terres directement sur les opérations d’aménagement afin d’éviter les coûts environnementaux et économiques d’une évacuation et de l’apport et l’extraction de matériaux « neufs ». Ainsi, sur les volumes de terres issus des projets lancés avant fin 2020, ce sont plus de 81% des terres excavées qui ont été valorisées ou stockées sur site (en perspective d’une utilisation future). Les terres végétales excavées sont intégralement réutilisées sur site pour les aménagements paysagers. Par ailleurs, les argiles sont mobilisées pour réaliser des fonds de bassin et les limons pour des voiries. Enfin, des expérimentations sont menées pour réaliser des substrats fertiles à partir de terres initialement stériles (limons) et de compost issu d’une ferme voisine aux opérations d’aménagement.
Le 3 novembre 2020, l’EPA Paris-Saclay s’est engagé dans le Pacte Bois-biosourcés mis en oeuvre par l’interprofession du bois en Ile-de-France, Fibois. Dans ce cadre, l’Etablissement s’est engagé à réaliser 40% des m² de surface de plancher (SDP) lancés en travaux sur la période 2021-2024 en intégrant des matériaux bois ou biosourcés à hauteur de 30kg (niveau A1 du Pacte) à 40kg (niveau A2 du Pacte) par m² de SDP. Ce sont ainsi près de 300 000 m² SDP qui seront réalisés en matériaux bois et biosourcés sur cette période. Dans cet objectif, l’EPA Paris-Saclay s’est également engagé à prescrire que 30% du bois mobilisé (en volume) soit issu de France métropolitaine. Afin de garantir un approvisionnement durable en matériaux bois, les labellisations PEFC ou FSC seront systématiquement demandées aux constructeurs.

L’EPA Paris-Saclay s’inscrit ainsi dans une démarche active en faveur de la construction en matériaux biosourcés pour permettre la massification de la construction bois-biosourcés. Plutôt que d’intégrer des matériaux biosourcés a minima sur l’ensemble des bâtiments, il est privilégié ici d’interroger les modes de conception actuels en massifiant l’usage de matériaux biosourcés de la structure à l’ameublement des bâtiments. Une politique active de sourcing en lien avec les filières locales de matériaux biosourcés est ainsi menée pour porter ces projets à bien.

Peu de déconstructions sont nécessaires sur le projet d’aménagement, n’ayant pas permis le développement de filières de réemploi de matériaux de gros ou de second œuvre à ce jour. Néanmoins, une politique active d’étude des opportunités se dessine à ce sujet, outre des démarches actuellement menées de réemploi et recyclage de bétons présents sur site.

L’EPA Paris-Saclay impose aux opérateurs de se connecter au réseau de chaleur et de froid de 5ème génération mis en place par l’Etablissement sur le secteur du campus urbain.

 

Chaque bâtiment dispose ainsi d’une source d’énergie majoritairement renouvelable et de récupération (taux visé > 50%), et dont les émissions carbones sont quatre fois moins importantes que celles d’une chaudière gaz performante, qui permettent ainsi aux opérateurs d’atteindre des niveaux ambitieux du label E+C- (E3-C1/C2).

D’autre part 2 sources de récupération de chaleur fatale sont prévues sur le RCF afin d’augmenter le taux d’ENR&R (énergies renouvelables et de récupération) : une convention vient d’être signée avec l’IDRIS pour récupérer la chaleur fatale issue du refroidissement du supercalculateur Jean Zay. Il est également prévu de récupérer d’ici 3-4 ans la chaleur fatale du Synchrotron.

Un travail important sur la performance de l’enveloppe des bâtiments construits sur le territoire, ainsi que sur leur empreinte carbone, est également porté par l’EPA Paris-Saclay. Dès 2019, la majorité des lots destinés à accueillir des bâtiments de logement (résidences étudiantes et logements familiaux) était vendue avec des prescriptions selon le référentiel E+C-. Les prescriptions de l’EPA Paris-Saclay visent ainsi à atteindre, selon le contexte de chaque bâtiment, les niveaux E3C1, E3C1 – 20%, E3C2. Ces objectifs font désormais partie intégrante des prescriptions de l’Etablissement sur ses lots, et sont appliqués systématiquement dans les opérations résidentielles et tertiaires, et également sur les opérations d’activités, selon leur degré de spécificités compte tenu des opérations parfois singulières qui peuplent le campus urbain (laboratoires scientifiques, etc.).
Les objectifs E+C- sont également accompagnés d’objectifs en termes de besoin bioclimatique des bâtiments (Bbio < Bbiomax – 20% ou – 40% selon les lots), et de labellisation Effinergie (BBC Effinergie 2017 ou BEPOS Effinergie 2017). Tous ces objectifs sont en cours de révision pour intégrer les changements induits par le passage à la RE 2020, et garantir le niveau d’ambition de l’EPA Paris-Saclay pour permettre la transition écologique du secteur de l’aménagement.

Ces objectifs sont pris en compte dès la conception des bâtiments. L’EPA Paris-Saclay n’est, pour l’essentiel, pas gestionnaire des espaces et projets livrés. Néanmoins, en ce qui concerne les projets immobiliers, l’Etablissement intègre des prescriptions sur la formation des usagers aux dispositifs de réduction d’énergie ou d’économie d’eau mis en place. Des démarches de
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récupération des déchets verts sont également largement incitées par l’EPA Paris-Saclay. L’ensemble de ces objectifs doit permettre de minimiser l’empreinte carbone de l’exploitation des bâtiments.
Dans les consultations il est demandé aux preneurs de lots de suivre les performances environnementales des bâtiments avec le commissionnement et le contrat de performance énergétique. L’assistance à maîtrise d’usage et le coaching aux usagers se développe dans ce cadre.
Ces prescriptions se complètent de dispositifs déployés par l’EPA Paris-Saclay, à l’échelle du quartier, pour décarboner les pratiques des habitant.e.s, notamment en termes de mobilité et de stationnement. Ainsi, les réseaux de transports en communs complémentaires à la ligne 18 et de circulation des modes actifs sont portés à l’échelle du territoire Paris-Saclay. Sur les quartiers aménagés par l’EPA, et en lien avec les collectivités et le pôle académique, le déploiement de bornes de recharges pour véhicules électriques est organisé, ainsi que le déploiement de solutions d’autopartage de véhicules électriques. Enfin, une stratégie d’optimisation, mutualisation, foisonnement du stationnement est mise en oeuvre.

Critère n°2 : INCLUSION

Les projets urbains de l’EPA Paris-Saclay sont soumis à concertations réglementaires et enquêtes publiques. La concertation est donc bien intégrée à toutes les étapes des projets. La population est associée aux réunions publiques, balades urbaines…

D’autre part, une démarche d’urbanisme transitoire est mise en place sur le campus urbain afin d’identifier de futurs usages, ou de faciliter l’appropriation des espaces publics dans les quartiers en construction et ainsi favoriser la co-construction.

Enfin, afin d’élaborer sa stratégie de Développement Durable et de Responsabilité Sociétale (DDRS), l’EPA Paris-Saclay a organisé des ateliers de co-construction avec l’ensemble de ses parties prenantes : collectivités, services de l’Etat, pôle académique, associations d’usagers et du territoire, entreprises… Cette co-construction doit ainsi permettre d’aboutir un une stratégie globale pour le projet Paris-Saclay et un plan d’actions auquel l’ensemble des parties prenantes pourront prendre part pour porter l’écosystème Paris-Saclay dans sa transition écologique et sociale.

Chaque quartier développé par l’EPA Paris-Saclay dispose d’un programme mixte :

– Le campus urbain, qui comprend les ZAC du Moulon, de Corbeville et du Quartier de l’Ecole Polytechnique, et qui représente une programmation mixte totale de près de 2 millions de m² :

  • 536 800m² d’enseignement supérieur et de recherche,
  • 633 000m² de développement économique,
  • 452 000m² de logements familiaux et étudiants,
  • 126 000m² de services, commerces, équipements publics et culturels de quartiers ;

– Versailles Satory (ZAC de Versailles Satory Ouest) :

o 312 000m² de logements,
o 210 000m² d’activités économiques,
o 10 000m² de commerces et loisirs,
o 18 000m² d’équipements publics.

– Saint-Quentin-en-Yvelines, Guyancourt (ZAC « Gare Guyancourt – Saint-Quentin », Quartier des Savoirs) :

Programmation à stabiliser

Soit un total d’environ 3 millions de m2

Parmi les programmes de logements, un taux de développement dédié au logement social est également identifié avec chaque collectivité (en général aux alentours de 20 à 30%).

De la même manière, les collectivités sont systématiquement impliquées dans les sélections des opérateurs preneurs de lots immobiliers, et permettent ainsi d’identifier ensemble les activités et commerces à développer sur les projets d’aménagement, en cohérence avec le tissu urbain existant.

Le projet Paris-Saclay porte une attention particulière à l’inclusion des personnes éloignées de l’emploi et porte également l’ambition de partager la dynamique du pôle académique jusqu’aux Quartiers Politiques de la Ville (QPV). Ces enjeux sont notamment largement repris dans le cadre stratégique de la stratégie DDRS en cours d’élaboration par l’EPA Paris-Saclay. Des actions impliquant l’ensemble des acteurs du territoire seront identifiées et mises en oeuvre dans le cadre du projet Paris-Saclay.

A titre d’exemple, l’EPA porte un engagement d’insertion sur ses chantiers en prévoyant que 5% des heures travaillées (sur les chantiers EPA ou des preneurs de lots immobiliers) le soient par des publics bénéficiaires du dispositif de clause d’insertion sur le territoire. Un travail fin est alors réalisé par les facilitateurs du territoire, à ce jour uniquement sur la partie essonnienne du projet Paris-Saclay, les travaux n’ayant pas débuté dans les Yvelines.
Par ailleurs, des séquences de formation de personnes éloignées de l’emploi (ex. chantier-écoles, stages…), ou encore de mise en oeuvre de projets d’insertion (ex. création d’un manège par une SIAE) sont ponctuellement organisés en lien avec la MEIF Paris-Saclay. L’EPA Paris-Saclay apporte alors un soutien logistique, technique voire dédie une partie de ses chantiers pour mettre en oeuvre ce type de démarches.
Par ailleurs, le projet immobilier Persona Grata est un projet porté par le Groupe SOS via sa branche Solidarités et s’installant sur la ZAC de Corbeville à Orsay. Il s’agit d’un projet de résidence mixte étudiants-réfugiés de 180 places (100 places pour étudiants et 80 places pour des personnes Bénéficiaires d’une Protection Internationale – BPI). Le projet de gestion est basé sur un système de parrainage entre étudiants et réfugiés pour permettre de simplifier l’accès à l’éducation et à l’emploi. La résidence sera mixte dans sa conception et n’isolera pas les publics dans le bâtiment en fonction de leur statut.

Le projet est en cours de développement et en chantier, peu d’habitants ont déjà rejoint le plateau mais les usagers salariés et étudiants reconnaissent le développement durable de ce campus urbain (sobriété énergétique, énergies renouvelables, quartier bas carbone, quartier apaisé propice aux modes actifs, quartiers avec une gestion de l’eau à ciel ouvert (jardin de pluie, noues paysagères…)).

Témoignage d’un étudiant sur le campus et son approvisionnement énergétique

Par ailleurs, des dispositifs de retours d’usagers pourraient être mis en place par l’EPA Paris-Saclay pour obtenir un retour d’expérience sur les espaces et équipements publics, mais également les lots immobiliers privés.

Critère n°3 : RÉSILIENCE

Oui, selon les normes de construction (analyse des sols, étude globale de gestion des eaux pluviales), analyse de l’habitat et du logement sur le territoire et analyse des énergies renouvelables locales (potentiel de géothermie étudié dès le départ, étude récente sur la valorisation de la matière organique).

Au-delà des études précitées, l’EPA Paris-Saclay poursuit sa réflexion sur l’adaptation des projets d’aménagement au changement climatique. Dans le cadre de la stratégie DDRS, l’Etablissement vise à développer des projets qui contribuent à l’atténuation de ce dérèglement, et permettent l’adaptation des espaces urbains. Par une politique de gestion des eaux pluviales à ciel ouvert ou encore de végétalisation et développement de corridors de biodiversité, les projets souhaitent favoriser le confort des espaces publics pour en permettre l’usage, y compris sous climat contraint.
L’enjeu de l’anticipation des usages futurs des quartiers est également intégré dans la réflexion du bâti et de sa réversibilité. Il s’agit notamment d’anticiper la réversibilité de parkings, aujourd’hui nécessaires, qui demain pourront ne plus correspondre aux besoins des habitant.e.s. Les projets immobiliers développent ainsi des innovations pour anticiper leur reconversion en locaux d’activités, logements… La résidence étudiante Rosalind Franklin, primée par l’Equerre d’Argent et livrée sur le secteur de Palaiseau, en est ainsi un bon exemple en développement un parking réversible et mutualisé (qui permet le foisonnement) en R+1, R+2.

Pour permettre la résilience du territoire, l’EPA Paris-Saclay promeut les boucles circulaires, et, en premier lieu, les boucles alimentaires. Par le développement du site Manger Local et un travail fin avec les agriculteurs du territoire, l’Etablissement permet le développement de boucles d’alimentation locale sur le territoire.

Par ailleurs, les projets urbains, et notamment sur le secteur du Campus Urbain dont les travaux ont déjà commencé et les projets pour partie livrés, veillent à obtenir un approvisionnement énergétique local et renouvelable. Par un réseau de chaleur et de froid qui s’alimente notamment par la géothermie et bientôt par des énergies de récupération, mais également par des stratégies de mise en oeuvre de panneaux photovoltaïques sur les projets immobiliers, les quartiers se veulent démonstrateurs de leur capacité à fonctionner pour partie en autonomie.

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

Le projet de Paris Saclay vise la création d’un cluster scientifique et technologique de rang mondial (Paris-Saclay), qui apparaît désormais au Classement de Shanghai des universités, et la création de nouveaux quartiers de ville mixtes, intenses, sobres, bas carbone, véritables « laboratoires de la ville durable ».

Il regroupe aujourd’hui 15% de la recherche française et 15% de la R&D privée. Dans le cadre de sa stratégie de développement économique et d’innovation, l’EPA Paris Saclay travaille avec ses partenaires (en premier lieu les collectivités, les 3 agglomérations, la SATT, Business France…) pour identifier les filières à renforcer, en émergence et favorise le développement des start-ups.

Le périmètre de l’opération concerne plus de 400 000 emplois, de toutes qualifications.
Les chantiers portés actuellement par l’EPA Paris-Saclay sont également des leviers d’insertion professionnelles et participent à la structuration des filières de matériaux biosourcés grâce aux prescriptions de l’Etablissement.

Dès son origine, le projet Paris-Saclay a été mené par une gouvernance partagée entre les collectivités du territoire, les services de l’Etat et le Pôle Académique (université Paris-Saclay, Institut Polytechnique de Paris).

L’ensemble de ces acteurs sont associés au quotidien dans la mise en oeuvre du projet urbain. Interviennent également les entreprises qui s’installent sur le territoire, les associations de citoyens ou d’usagers et entreprises locales…
La stratégie DDRS a par exemple fait l’objet d’une coconstruction, lors d’ateliers de travail. Des participants de tous horizons (Collectivités, Etat, Pôle académique, entreprises, associations…) ont pu participer et échanger sur les enjeux du territoire. La stratégie et le plan d’actions qui en seront élaborés permettront ainsi d’intégrer l’ensemble des parties prenantes dans l’action et l’évaluation de la durabilité du territoire Paris-Saclay.

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

Le projet Paris-Saclay porte des ambitions réplicables sur l’ensemble des territoires urbains.
L’enjeu des ambitions environnementales et sociales portées par l’Etablissement est de permettre de massifier leur mobilisation par les différents maitres d’ouvrage. L’objectif est ainsi de démontrer de la capacité de tous les projets à construire durable.

Pour se faire, au-delà des cahiers des charges établis, des retours d’expériences sont capitalisés par l’EPA Paris-Saclay pour améliorer constamment ses pratiques et pouvoir en échanger avec l’ensemble des parties prenantes du territoire ou de l’aménagement.

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Ses expériences sont aussi en lien avec les territoires, avec un passage en coopération décentralisée à l’échelle d’un conseil départemental.

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Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine

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Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

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Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

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Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

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Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités  locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.

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