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Réhabilitation du site de la COOP à Strasbourg

Une réalisation proposée par  Club Ville Aménagement

Bâtiments Conception Économie durable Réseaux Vie locale

Contributeur

Référent :  SPL Deux-Rives - 1 rue de la Coopérative 67016 Strasbourg Cedex
Contact : 

contact@spldeuxrives.eu

Descriptif

L’aménagement du quartier de la COOP à Strasbourg est réalisé par la SPL Deux-Rives, aménageur pour le compte de l’Eurométropole de Strasbourg.
Le quartier de la COOP forme l’un des 4 quartiers de la ZAC Deux Rives aménagée par la SPL Deux-Rives.

Le quartier accueillait l’ancien siège de l’Union des Coopérateurs d’Alsace.
Depuis la cessation d‘activité de la Coop Alsace, en 2015, le site fait l‘objet d‘un projet de transformation et réhabilitation mené avec l’architecte-urbaniste-paysagiste Alexandre Chemetoff.
Le projet valorise le patrimoine immatériel (les valeurs coopératives héritées de la Coop Alsace) et matériel (des bâtiments industriels exceptionnels).
Il part des fonctions et usages historiques pour penser la transformation des lieux, s’ancrant ainsi dans la préservation et le réemploi du patrimoine bâti existant.
Ce patrimoine industriel, de grande qualité dans sa composition urbaine et architecturale, fait l’objet d’un réemploi dans le cadre d’un programme de réhabilitations à usages d’équipements publics, de logements, de bureaux ou d’activités économiques et culturelles. Ce projet prône l’adaptation du programme à la morphologie des bâtiments existants. Ce faisant, le projet s’inscrit dans une économie globale : économie de ressources, économie
financière, garantes de la préservation de ce patrimoine dans un délai maîtrisé.

Thématiques : 
  • Rénovation / Réhabilitation
  • Renouvellement urbain
  • Économie circulaire
  • Économie sociale et solidaire
  • Grand cycle de l'eau
  • Patrimoine
  • Renforcement du lien social et de la solidarité
Échelle : 
  • Quartier

Fiche d'identité

marker  Grand Est / Strasbourg
Type de territoire : 
  • Métropole
Date de livraison :  02/11/2030
Surface bâtie :  87 350 m² SDP
Coût du projet :  255M€
Maîtrise d'ouvrage :  SPL Deux-Rives, aménageur
Maîtrise d'oeuvre :  Atelier Alexandre Chemetoff & Associés, MOE urbaine et MOE des espaces publics et des équipements publics,
Partenaires associés :  Ville de Strasbourg, Eurométropole de Strasbourg, SAS 3B, Loft Factory, Locusem, Kaléidoscoop

Médias

 

Évaluation du projet*

sur la base du déclaratif du contributeur

Critère n°1 : SOBRIÉTÉ

Le projet s’ancre dans la préservation et le réemploi de l’existant. La COOP était à l’origine un quartier très minéral, avec un foncier presque intégralement artificialisé. Le projet urbain intègre la perméabilisation du sol à chaque fois que cela a été rendu possible au vu notamment des contraintes liées aux réseaux existants et à la pollution. Le projet paysager porté par Alexandre Chemetoff vise à réintroduire la biodiversité au sein du quartier, industriel à l’origine.
Par ailleurs, toutes les eaux pluviales sont gérées par rétention à la parcelle, et les espaces publics ont été conçus avec des systèmes de noues permettant l’infiltration des eaux pluviales.

La programmation urbaine a fait l’objet d’une démarche de « plan-guide » et programme-guide » visant à ajuster les programmes aux caractéristiques et qualités des bâtiments. Cette démarche a permis d’identifier pour chaque bâtiment le programme permettant une réhabilitation à cout et ressources maitrisés, et inscrivant les transformations dans l’histoire des lieux: le pôle de conservation des musées s’implante ainsi dans les anciens entrepôts de stockage, un makerspace dans une ancienne menuiserie, des ateliers d’artisans dans d’anciens ateliers, etc.

Le projet réemploie ainsi les matériaux du site, les bâtiments étant tous réemployés. En effet, il y a eu très peu de démolitions sur la COOP, la quasi-totalité des bâtiments ont été ou seront réhabilités.

De ce fait, cela réduit de manière très significative les évacuations de matériaux, ainsi que les apports de matériaux neufs.
Concernant les bâtiments réhabilités, les bâtiments neufs du quartier, ou encore les espaces publics, une attention particulière est portée sur les matériaux employés : la place principale pavée du quartier a été réalisée par la SPL Deux-Rives avec des pavés issus du réemploi de l’Eurométropole de Strasbourg.

La COOP est desservie par un réseau de chaleur urbain, dont le raccordement est obligatoire pour l’ensemble des opérateurs du quartier. Le quartier de la COOP est situé en lisière du Port Autonome de Strasbourg. Dans le cadre d’un projet de développement avec les industriels du Port, dénommé R-PAS, l’énergie fatale des industriels du port va être récupérée et réinjectée dans le réseau de chaleur. Cette boucle locale permettra d’atteindre un taux d’ENR de 100 % à terme; il est déjà aujourd’hui de 55% , le réseau étant alimenté par du biométhane d’origine strasbourgeoise.

Les bâtiments de la COOP, dans la conception de leur réhabilitation, ont visé à cette sobriété de fonctionnement. Comme évoqué plus haut, il a été recherché des programmes s’adaptant aux bâtiments existants, et non l’inverse. L’enveloppe des bâtiments ayant été très peu modifiée, le fonctionnement a pu être au cœur de la conception dès l’amorce des études.
Sur le volet espaces publics, l’entretien a été appréhendé dans les choix de conception, proposant des aménagements économes, tant en voirie qu’en espaces verts.

Critère n°2 : INCLUSION

Le projet a fait l’objet d’une consultation et concertation avec les habitants et acteurs du quartier : les habitants historiques du quartier du Port du Rhin adjacent, le Port Autonome de Strasbourg, les acteurs économiques, etc. Une ancienne supérette de la Coop Alsace « point coop », à la lisière du site de la Coop et du quartier voisin du Port du Rhin, quartier prioritaire de la politique de la ville, a été transformé en café/lieu de médiation et d’échanges autour du projet. Notre projet, par vocation transfrontalier, car à la jonction de la France et de l’Allemagne, a fait l’objet d’échanges avec la ville allemande de Kehl voisine. La co-construction se poursuit dans la vie du projet : l’un des bâtiments emblématiques de la Coop, la Cave à Vins, futur équipement public, va accueillir en son sein une salle polyvalente de quartier de 500 m² co-construite avec les habitants : la co-construction démarre en 2021, pour adapter l’aménagement de cet espace au souhait des habitants du quartier.

Oui, le projet du quartier de la COOP prévoit la réalisation d’environ 500 logements, d’équipements publics et d’activités économiques, présentant une mixité fonctionnelle.

Les équipements publics regroupent les ateliers et espaces d’exposition de la Virgule, les espaces événementiels et de restauration de la Cave à Vins, le pôle de conservation et d’études des Musées de l’Union Sociale (tous ces équipements sont portés par la Ville de Strasbourg) ainsi qu’une plateforme de mobilité et de stationnement en entrée de quartier.

En sus de ces équipements publics, le projet urbain prévoit 37 000 m² SDP d’activités économiques comprenant des bureaux, des commerces, et des locaux d’artistes/artisans.

La programmation des logements favorise la mixité sociale : en effet, sur les 34 000 m² SDP de logements, 8 500 m² SDP sont dédiés à des logements sociaux et/ou en accession sociale à la propriété. Par ailleurs, au sein des logements en accession libre, plusieurs programmes ont été réalisés en habitat participatif.

Le projet accorde une attention aux populations les plus vulnérables à travers la réalisation de logements diversifiés (locatifs sociaux, accession sociale, logements à prix mâitrisés, …) sur le site de la COOP.

Un des programmes emblématiques soutenu par la SPL, l’Eurométropole et Locusem, accueilli au sein des bâtiments de « l’Administration » est le projet Kaléidoscoop. Ce tiers lieu de coopération transfrontalière de 2700 m² rassemblera dès 2022 les acteurs du territoire du secteur de l’ESS, de l’insertion par l’activité économique et de l’emploi. Ce lieu doit devenir un lieu à la convivial et ressources autour de l’ESS et permettant d’assurer un meilleur accès à l’emploi et à la formation pour les habitants du Port du Rhin. L’équipe de Kaléidoscoop, partenaire impliqué au sein du quartier Coop Port du Rhin depuis le début du projet urbain, y joue un rôle important, notamment pour veiller à l’inclusion des habitants du port du Rhin dans le projet et assurer le lien avec les entreprises riveraines.

=> + d’info

En outre, le projet porte un enjeu fort de lien urbain avec le quartier voisin des Rives et Port du Rhin, quartier historique à l’est de Strasbourg, organisé autour de la Cité Loucheur, ensemble d’immeubles d’habitat social des années 1930. La salle polyvalente du quartier, évoquée plus haut, doit se co-construire avec les habitants du quartier des Rives et Port du Rhin.

Les livraisons actuelles sur le quartier sont les suivantes : ateliers et espaces d’exposition de la Virgule et pôle de conservation et d’études des Musées de l’Union Sociale. Ainsi, de premiers artisans, artistes et salariés du pôle de conservation et d’études des Musées de la Ville de Strasbourg sont arrivés dans le quartier depuis 2019. En revanche, le quartier n’a pas encore accueilli ses premiers habitants. Néanmoins, l’arrivée des artistes et artisans sur le site de la Virgule, des premiers salariés des Musées, ainsi que les chantiers en cours, qui dessinent la composition future du quartier, transforment d’ores et déjà la perception du territoire de la COOP par les habitants de Strasbourg, et de Kehl. La COOP devient, petit à petit, un lieu de destination.

Critère n°3 : RÉSILIENCE

Une analyse locale du quartier de la COOP a constitué le diagnostic initial au fondement du projet urbain. Parmi les risques et vulnérabilités identifiés, ainsi que les réponses apportées dans le cadre du projet urbain, figurent :
– Les installations industrielles du port de Strasbourg au Nord du site, et particulièrement le périmètre de sécurité de la Malterie, qui ont nourri la programmation de l’ensemble, installant les programmes de bureaux au nord du quartier, et les logements au sud ;
– L’implantation de la végétation sur le quartier, visant à réduire les effets d’îlots de chaleur pour l’ensemble des bâtiments, a déminéraliser le site et assurer un confort d’été pour les habitants et usagers du site

Critère n°4 : CRÉATIVITÉ

Le projet de la COOP est un projet coopératif, créatif et innovant. Il promeut l’installation d’artistes, d’artisans, à travers les associations et entreprises installées sur le site de la Virgule depuis 2019: sont notamment implantés les associations CENTRAL VAPEUR, organisatrice du festival d’illustration et acteur structurel des Rencontres de l’illustration, l’atelier de Sérigraphie GARAGE PRINT, les éditions indépendantes 2024, ainsi que des illustrateurs, graphistes, artisans, vidéastes, plasticiens ou designers indépendants. Les artistes de la BASSE COUR DES MIRACLES sont également historiquement implantés sur la COOP.

Les valeurs de la coopération sont au centre des activités économiques qui vont s’installer sur la COOP, à l’image du tiers lieu franco/allemand Kaléidoscoop, organisé autour de structures d’insertion par l’activité économique et de l’économie sociale et solidaire, qui arrive au premier trimestre 2022.

Le projet de la COOP présente une gouvernance innovante dans son adaptabilité : à l’inverse d’un projet urbain figé, la COOP se veut évolutive, adaptant sans cesse la programmation à la meilleure valorisation de l’existant, et aux opportunités de programmes s’y développant.

Cela se traduit par un plan guide évolutif, retravaillé par la maîtrise d’œuvre urbaine au gré de l’avancement du projet, et des potentialités qui émergent, si tant est qu’elles respectent le patrimoine matériel et immatériel du quartier. La conception des espaces de travail et de culture de la « Virgule » a par ailleurs fait l’objet d’un travail de co conception dans le cadre de workshops entre la maitrise d’œuvre (A. Chemetoff), les collectifs d’acteurs culturels et créatifs sélectionnés en amont et la maitrise d’ouvrage (SPL Deux Rives). Le choix a en outre été fait de réaliser des espaces bruts, libres d’appropriation et laissant une part, et un budget via un ajustement des redevances locatives, pour l’auto-construction des espaces intérieurs.

Critère n°5 : POTENTIEL DE RÉPLICABILITÉ

Le projet, porté par Alexandre Chemetoff, découle d’une démarche de valorisation du « déjà là » et d’économie de la ressource, réplicable et répliquée. Cette démarche a déjà été expérimentée par Alexandre Chemetoff sur l’Ile de Nantes, qui reprenait les principes  d’une économie générale du projet, et d’un plan guide évolutif

Formée aux affaires internationales et européennes entre l’Angleterre et la France dans le cadre d’un double diplôme Sciences-Po Lille / Université du Kent, Marion a débuté sa carrière en plaidoyer et relations institutionnelles des organisations non gouvernementales, dans le secteur du commerce équitable (Label Max Havelaar France). Ses expériences sont aussi en lien avec les territoires, avec un passage en coopération décentralisée à l’échelle d’un conseil départemental.

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Issue des sciences sociales, de l’histoire de l’art et de l’architecture, après diverses expériences dans la gestion de projets culturels et la production audiovisuelle, Camille a travaillé dans la communication au sein du groupe VINCI : depuis les grands projets à l’international jusqu’à La Fabrique de la Cité, think tank dédié à la prospective urbaine

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Carla DONCESCU

Diplômée d’un master 2 en Economie du Développement à Panthéon-Sorbonne, et actuellement en formation alternance du Master 2 Relation Internationale et Action à l’Etranger dans la même Université, c’est à travers ces différents prismes et ses expériences à l’internationale qu’elle approche les problématiques de villes et territoires durables.

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Manon EXBALIN

Diplômée d’un Master en sociologie de la communication, Manon a travaillé précédemment pour Greenpeace, la Mairie de Paris (en particulier pour venir en aide aux étudiants), et le Ministère de la Transition Ecologique (DGALN – Mission Communication).

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Géographe de formation (Université d’Etat de Saint-Pétersbourg), elle a débuté au poste de géographe économiste à l’Académie d’Économie Agricole (Russie), avant de poursuivre sa carrière en France, en tant qu’assistante administrative et comptable (Air Liquide, Association TGV Provence Côte d’Azur, COFHUAT, Groupe Hervé)

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Avant de rejoindre l’équipe FVD, il a occupé plusieurs postes dans la gestion des collectivités  locales. Allant d’élu et adjoint au maire de sa ville natale Besançon, chargé des relations universitaires et de la coopération internationale puis Directeur du Développement économique de la Ville de Pantin, pour ensuite être directeur de cabinet à Montreuil où il a notamment piloté la refonte en profondeur du projet urbain vers davantage d’écologie et de développement durable, Il continue son parcours en tant que Haut Responsable de la Résilience de la Ville de Paris.

Il promeut une vision holistique et systémique du développement durable et apporte son expérience/expertise en résilience territoriale et en transition écologique et sociale.

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